Une longe, une chambrière et hop, on fait tourner son cheval pendant 5 minutes au pas, 5 minutes au trot, 5 minutes au galop et on fait pareil à l’autre main. C’est souvent la vision du travail à la longe pour de nombreux cavaliers amateurs et parfois même professionnels. Pourtant, longer son cheval, ce n’est pas simplement le faire tourner en rond. Dans cet article, on vous explique tout ce qu’il faut savoir sur le travail à la longe !
Le travail à la longe
Longer son cheval est un vrai travail à part entière. Cela permet, lorsque c’est bien fait, de muscler son cheval et de renforcer la connexion entre le cavalier et sa monture. Lorsque l’on monte dans un club, ou même lorsque l’on passe nos galops, nous n’apprenons pas vraiment à longer, ni à comprendre les bienfaits du travail à la longe.
Quelques idées reçues concernant la longe ont encore la vie dure. Par exemple, pour faire « dégazer » un cheval chaud, il faut le longer pour le fatiguer avant de monter dessus… En réalité, vous serez fatigué avant le cheval.
La longe peut intervenir comme une détente aux trois allures en début de séance, ou comme une séance de travail complète.
Longer 5 minutes son cheval avant de monter peut être bénéfique. C’est un moyen de chauffer ses muscles plus doucement, mais aussi de travailler sur sa concentration.
Le travail à la longe comme séance de travail est, quant à lui, un bon moyen de travailler la musculature de votre cheval, tout en observant plus facilement ses allures ainsi que de potentiels problèmes que l’on ne verrait pas à cheval. Une séance de longe par semaine améliore la communication et la connexion entre le cheval et son cavalier.
Les équipements pour longer son cheval
Avec quel matériel doit-on longer son cheval ? Il y a de multiples accessoires et enrênements, plus ou moins contraignants, confectionnés pour longer plus facilement ou plus efficacement.
D’abord, l’équipement de base : un licol, une longe et une chambrière ou un long stick. C’est le pack de longe le plus simple et le moins cher du marché. Cela permet de longer le cheval sans artifice et de le faire travailler dans le bon sens, si cela est bien fait, sans forcer une attitude.
Ensuite, on peut ajouter des aides. Par exemple, un surfaix va vous permettre de fixer des enrênements plus ou moins complexes. On peut également longer avec un caveçon. C’est un licol, le plus souvent en cuir, avec une muserolle renforcée (parfois en métal) et dotée de boucles sur lesquelles on fixe la longe. Le caveçon est un outil de contrôle renforcé et est donc à utiliser délicatement et seulement si nécessaire.
Enfin, il reste un petit détail à ne pas oublier : les gants, car votre cheval pourrait tirer sur la longe et provoquer des brûlures sur vos mains. Mieux vaut prévenir !
Quelques exercices
Les exercices à la longe sont divers, variés et infinis. Ils peuvent se décliner aux différentes allures et évidemment aux deux mains. Certains exercices, comme les transitions, permettent de muscler votre cheval, de l’équilibrer mais aussi de renforcer votre communication notamment grâce aux aides vocales. Ces aides peuvent être importantes une fois à cheval.
On apprend beaucoup en longeant, particulièrement sur notre posture. Si l’on demande une transition montante à pied en se jetant en avant, cela ne fonctionnera pas et peut vouloir dire qu’on aurait tendance à le faire à cheval. Longer peut donc autant vous en apprendre sur votre cheval que sur vous-même et vous permettre de vous améliorer. Vous pouvez également introduire ou perfectionner le travail latéral, le déplacement des hanches ou des épaules via la longe. Votre travail à cheval sera d’autant plus précis et votre monture aura une plus grande mobilité.
Longer son cheval est donc un exercice qui n’a que des avantages. Mais attention, cela n’a pas d’intérêt si c’est mal fait !
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