L’adaptation de la selle d’équitation au cavalier

En plus de l’adaptation au cheval, la selle doit correspondre à la morphologie du cavalier. La taille, la corpulence, la longueur et l’épaisseur de la cuisse, la forme et l’enrobage du bassin, la souplesse articulaire et musculaire ainsi que l’âge ont leur importance dans le choix de la selle d’équitation.

1. Adaptation de la selle à la morphologie du bassin

Le bassin représente le point d’équilibre du cavalier. Sa position influe sur son assise, le placement de ses jambes, le fonctionnement de son dos et la manière dont il accompagne le cheval. Il existe des différences morphologiques entre le bassin des hommes et le bassin des femmes. Le bassin féminin est profond et fonctionne en antéversion. Le bassin masculin est plus étroit et haut et fonctionne en rétroversion. La distance entre les ischions est également plus importante chez les femmes. Elle entraine un contact important de la symphyse pubienne avec le siège de la selle. Historiquement, les selles sont conçues pour s’adapter à la morphologie masculine. De plus en plus de selliers font évoluer leur gamme de produits pour proposer des selles conçues pour s’adapter aux spécificités anatomiques des femmes.

La morphologie du bassin influe donc sur le choix du siège : longueur du siège, largeur du siège, emplacement des mousses de confort. La position de la pointe des ischions est conditionnée par la taille du siège. La taille du siège a donc un effet sur l’engagement du bassin : plus la taille de la selle d’équitation est petite, plus le bassin se rapproche du pommeau.

La profondeur du siège a également son importance. Un siège plat conviendra mieux à un cavalier un peu corpulent car il ne « l’enfermera » pas trop dans la selle. À l’inverse, un siège creux convient à des morphologies fluettes car il permet de soutenir le dos lors des grandes foulées.
Attention, cette règle n’est pas à appliquer sans prendre en compte le fonctionnement général du cavalier. Certains cavaliers ayant une morphologie très fine et longiligne se sentiront mieux dans un siège qui leur apportera la liberté nécessaire à leur fonctionnement à cheval. À l’inverse, certains cavaliers plus corpulents se sentiront mieux dans un siège qui leur apporte plus de maintien.

2. Adaptation de la selle d’équitation à la morphologie des jambes

L’orientation des fémurs est différente également entre les hommes et les femmes, ce qui entraine un fonctionnement également différent. Les femmes ont une ouverture de hanche antéro-latérale (en avant et sur le côté), conditionnée par une orientation des fémurs en ‘X’. La jambe de la cavalière s’oriente naturellement vers l’avant pendant le mouvement. Elle aura davantage de difficulté à reculer sa jambe sans basculer le buste vers l’avant ou creuser son dos. Les hommes, quant à eux, ont une ouverture de hanche latérale facilitée par une orientation verticale des fémurs. Le cavalier aura plus de facilité à se positionner au-dessus de ses pieds en position « académique » : chevilles, hanches, épaules alignées.

Ainsi, une femme sera plus à l’aise avec une enfourchure étroite. Un homme pourra fonctionner correctement sur une enfourchure plus large, néanmoins certains auront une préférence pour les enfourchures étroites. Certains selliers proposent plusieurs types d’enfourchures sur un même modèle de selle d’équitation afin de s’adapter aux différentes morphologies. C’est le cas du sellier Devoucoux avec la Makila Harmonie et la Makila Harmonie S.

La longueur et la largeur des fémurs, donc des cuisses, influeront sur le choix de la taille des quartiers et des avances, et sur le type de taquet. La forme des cuisses, rondes ou fines, peut jouer sur le besoin de mousse de confort sur le petit quartier ou non. La longueur des étriers et le fonctionnement du cavalier sont également à prendre en compte.

3. Choix du modèle de selle d’équitation

En résumé, le fonctionnement du cavalier à cheval est influencé par :

  • La longueur des étriers
  • La forme du siège et des quartiers
  • La position des couteaux d’étrivière

La selle d’équitation devra donc être choisie en fonction de la morphologie du cavalier, et de son fonctionnement, ainsi que de la discipline pratiquée. Par exemple, une selle de dressage est conçue avec des couteaux reculés pour s’adapter à la discipline qui demande une jambe plus droite et une position assise.

Chez les selliers proposant du « sur-mesure », un même modèle de selle peut être adapté à différentes morphologies et fonctionnements. Les adaptations sont alors effectuées sur

  • La taille des avances de quartier
  • La longueur des quartiers
  • L’épaisseur des mousses d’avance et la forme des taquets avants et arrières.

Les avances et les taquets permettent d’ajuster la position de la jambe, offrant plus ou moins de soutien. Ils doivent aider mais pas gêner !

4. Impact de l’adaptation de la selle au cheval sur le cavalier

L’adaptation de la selle au cavalier doit également prendre en compte la morphologie du cheval.
En effet, en fonction de la conformation du cheval, de sa locomotion, mais aussi de son niveau, le cavalier ne sera pas forcément à l’aise avec une même selle sur différents chevaux.
La largeur des épaules et de la cage thoracique ainsi que l’équilibre général du cheval changent l’assise du cavalier sur son dos. Son mouvement, selon qu’il est plutôt propulsion ou traction, ascendant ou plongeant, rasant ou rebondissant, ample ou étriqué, ne va également pas donner les mêmes sensations au cavalier.

En conclusion

Le choix du modèle de selle d’équitation et de sa configuration se fait en fonction de la morphologie du cavalier (taille, bassin, taille du fémur, posture en dynamique), et également de son équitation. Il n’y a pas de selle type pour cette morphologie. Il faut essayer une selle pour se rendre compte de l’impact qu’elle a sur l’équitation du cavalier.

La selle d’équitation doit permettre le bon fonctionnement du bassin pour que le cavalier puisse accompagner son cheval.

  • Plus le siège est creux, plus on est encadré et placé dans sa selle.
  • Plus le siège est plat, plus on est libre de ses mouvements.

La taille des quartiers et la forme des taquets doivent permettre d’aider le cavalier dans son fonctionnement. Ils permettent d’apporter de la stabilité, mais ne doivent pas gêner le cavalier.

N’hésitez pas à vous faire aider par un professionnel de sellerie ou un saddle fitter pour définir la selle qui conviendra le mieux à vous et votre cheval.

Pour vous aider à bien choisir votre selle, n’hésitez pas à télécharger ce petit guide :

Guide choix de la selle

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Marie

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