Biomécanique du cheval, 5 points clefs

La biomécanique étudie les propriétés mécaniques des organismes vivants.  Allier vos sensations à des connaissances biomécaniques fera de vous un(e) cavalier(ère) complet(e). Voici cinq points essentiels à savoir sur la biomécanique du cheval.

1- Descente d’encolure

Il s’agit d’un terme fréquemment utilisé comme celui d’extension d’encolure. En fait, l’extension et la flexion du dos du cheval sont des mouvements fondamentaux en biomécanique du cheval, mais encore faut-il en avoir la véritable définition. En jargon équestre, on parle souvent à tort d’« extension d’encolure ». D’un point de vue biomécanique du cheval, lorsqu’il abaisse son encolure, il s’agit en réalité d’une flexion de l’encolure et du dos. Nous pouvons aussi utiliser le terme de descente d’encolure.

Tête en bas = Abdos en béton

On entend dire parfois que pour muscler le dos du cheval, il faut le maintenir bas et rond… Ce n’est pas totalement exact. Nous allons plutôt muscler les abdominaux qui jouent un rôle crucial dans le fonctionnement global du cheval. Ce sont donc eux qu’il faudra muscler en premier. Pour cela, la descente d’encolure est un très bon exercice puisqu’elle nécessite l’engagement des postérieurs, une contraction des muscles abdominaux et ilio-psoas et enfin, provoque un étirement des muscles du dos.

En conséquence, une descente d’encolure bien réalisée contribue à muscler les abdominaux et à étirer le dos. Cela permettra au cheval de supporter le poids du cavalier.

2- Incurvation

La courbure latérale, est le mouvement que fait le cheval lorsqu’il s’incurve. Ce mouvement est facile au niveau de l’encolure, mais plus limité au niveau du thorax, entre le garrot et la croupe, en raison de la présence des côtes. La région lombaire, quant à elle, est très peu mobile.

L’incurvation permet au cheval de se cintrer autour de la jambe intérieure du cavalier sans perdre son équilibre. Ce mouvement résulte d’une interaction naturelle entre la colonne vertébrale et le système musculaire, et il ne se limite pas à un simple mouvement de la tête. C’est un exercice de base, mais qui n’est pas si simple à réaliser parfaitement.

3- Biomécanique du cheval et musculation

Les chevaux ne peuvent effectuer de mouvements de musculation aussi spécifiques que les humains. Ils se musclent en alternant différents types d’entraînements, en variant les allures et les terrains (le dénivelé est très efficace).

Une fois le travail de flexion assimilé, il est possible de varier les attitudes : bas et rond à alterner avec des mouvements plus rassemblés. La clé est de diversifier les exercices pour développer la musculature du cheval de manière harmonieuse.

4- Variété dans l’entraînement 

Pour développer les capacités du cheval de manière optimale en garantissant son bien-être, il est essentiel de varier les exercices et les attitudes. Les entraînements doivent inclure :

  • Différentes allures, vitesses, attitudes (sauter, faire du dressage, du cardio, etc.).
  • Des variations de terrains (carrière, balade, dénivelé, etc.).
  • Des exercices en longe ou en liberté.

Finalement, c’est en bougeant, en réalisant des activités différentes que votre cheval va se muscler, s’assouplir, se tonifier tout en travaillant sur son dressage. L’occasion aussi d’affiner votre relation.

5- L’effet de la selle sur la biomécanique du cheval

La selle joue un rôle crucial dans la relation cavalier/cheval. Une selle inadaptée peut nuire à la stabilité et à la régularité des allures du cheval monté. Cela affectera ses performances globales.

Les Études scientifiques CWD sur la biomécanique du cheval

Des études menées par CWD, en collaboration avec l’École Nationale Vétérinaire d’Alfort (ENVA) et l’Université de Lyon 1, ont permis de mesurer les effets de la selle sur la biomécanique du cheval. Voici quelques conclusions :

  • Le dos du cheval est plus rigide lorsqu’il a une selle et un cavalier sur le dos (33% de mouvements en moins).
  • L’amplitude des mouvements des antérieurs et des postérieurs augmente pour compenser la rigidité du dos.

En revanche, une selle adaptée (qui diminue les pressions exercées) augmente la mobilité du dos par rapport à une selle classique.

Cette étude montre que la selle a un impact direct sur l’amplitude et l’engagement du cheval. CWD a prouvé pour la première fois cette relation grâce à la thèse SIM. Ces connaissances sur la biomécanique du cheval leur ont permis de valider scientifiquement des choix de formes et de matériaux concernant les arçons et les panneaux des selles.

En conclusion, la compréhension de la biomécanique du cheval est essentielle pour tout cavalier souhaitant améliorer ses compétences et le bien-être de son cheval. En comprenant et en appliquant ces cinq points clés, vous pourrez mieux répondre aux besoins de votre cheval. Cela vous permettra d’optimiser vos performances équestres et/ou votre relation avec votre cheval.

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Zachary

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