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La piroplasmose équine, qu’est-ce que c’est ?

La piroplasmose équine est une maladie parasitaire transmise par des tiques qui peut toucher tous les équidés (chevaux, ânes, mules, …). Une tique porteuse d’un des deux piroplasmes, Babesia caballi ou Theileria equi, va les libérer dans le système du cheval par l’intermédiaire de sa salive.

Comment se transmet la piroplasmose équine ?

La piroplasmose est une maladie vectorielle non contagieuse. C’est-à-dire que cette maladie ne peut pas se transmettre directement d’un cheval à l’autre, mais a besoin d’un vecteur de transmission. Les deux protozoaires responsables de la piroplasmose, Babesia caballi et Theileria equi, sont transmis au cheval par l’intermédiaire d’une piqûre de tique. Lorsque cette tique se nourrit du sang du cheval, elle libère les piroplasmes dans l’organisme du cheval. Lorsque cette tique est repue, elle tombe. Ensuite, elle mue et cherche un nouvel hôte. Une même tique peut alors contaminer plusieurs chevaux.

L’homme peut également être vecteur de transmission de la piroplasmose. En effet, les injections intraveineuses ou les prélèvements sanguins sur les chevaux peuvent être à l’origine d’une contamination. S’il n’utilise pas de seringues et d’aiguilles à usage unique, il peut y avoir contamination d’un animal atteint à un animal sain par ce biais.

Il existe un autre type de transmission moins courant, la transmission transplacentaire. Cette transmission est possible pour Theileria equi. La jument gestante transmet alors le parasite au fœtus, ce qui peut conduire à la naissance d’un poulain malade ou porteur sain.

Comment se manifeste la piroplasmose équine ?

Après avoir été inoculés dans le corps du cheval, les parasites colonisent les globules rouges dans le sang et s’y installent. En infectant les globules rouges, les piroplasmes provoquent la destruction de ceux-ci, ainsi qu’une inflammation des vaisseaux sanguins. La destruction des globules rouges libère de l’hémoglobine qui passe alors dans le sang, puis dans les urines qui deviennent foncées.

Des réactions immunitaires se mettent alors en place et amplifient la destruction des globules rouges. Ce mécanisme est à l’origine des principaux symptômes rencontrés lors de la piroplasmose chez les chevaux.

La maladie peut prendre une forme aiguë avec des symptômes d’intensité variable, tels que faiblesse, anémie, coloration anormale des muqueuses, fièvre, anorexie, déshydratation,…

Mais elle peut également se manifester sous forme chronique. Les symptômes sont alors peu spécifiques et très variables, avec principalement une baisse de performance, une perte de poids, un appétit capricieux et un mauvais état général.

Étant donné le caractère peu spécifique des symptômes de la piroplasmose, des analyses supplémentaires sont nécessaires. Ces analyses se font par prélèvement sanguin, selon deux méthodes :

  • la PCR (polymerase chain reaction) : cette technique permet de détecter la présence du parasite dans le sang du cheval.
  • La sérologie : cette technique permet de détecter la présence d’anticorps dirigés contre le parasite.

L’analyse de sang peut également permettre de mesurer les effets de la maladie sur le fonctionnement de l’organisme du cheval, notamment les reins et le foie.

Comment la traiter ?

Le traitement de la piroplasmose fait appel à un médicament antiparasitaire très particulier, l’imidocarbe, et non spécifique au cheval. Ce médicament, sur prescription vétérinaire, nécessite une série de 2 à 3 injections espacées de 24 à 48 heures en fonction du type de parasite en cause (Babesia equi ou Babesia caballi).

L’administration d’anti-inflammatoires pour lutter contre la fièvre peut compléter ce traitement. Une perfusion peut être nécessaire si le cheval est fortement déshydraté ou encore un traitement spécifique pour l’anémie afin de stimuler la fabrication de nouveaux globules rouges.

La plupart du temps, le traitement ne permet pas d’éliminer totalement le parasite du sang de l’animal atteint. Des rechutes seront alors possibles, en particulier dans les périodes de grande fatigue ou de stress. La surveillance du cheval après une piroplasmose avérée est donc importante pour limiter les risques de réapparition des symptômes.

Votre vétérinaire pourra recommander l’utilisation d’aliments complémentaires. Les minéraux (fer, cuivre, zinc par exemple), les vitamines (B et K surtout) et les acides aminés peuvent être efficaces. Cette complémentation permettra d’apporter les éléments nutritionnels nécessaires pour soutenir la guérison du cheval.

Comment prévenir la piroplasmose ?

La piroplasmose équine est une maladie transmise par les tiques. Les périodes à risque correspondent donc principalement à celles d’activité des tiques, c’est-à-dire au printemps et en automne. Certaines mesures peuvent être mises en place à ces périodes pour limiter l’afflux des tiques et les risques de morsure.

  • L’entretien des pâtures afin d’éliminer le maximum d’éléments pouvant servir de refuge aux tiques. Taille des haies et arbustes, retrait des mauvaises herbes, retrait des amas de feuilles mortes, etc. Dans cet article, vous pourrez tout savoir sur la mise à l’herbe du cheval et les vérifications à effectuer avant de mettre votre cheval en pâture.
  • L’inspection régulière de toute la surface de la peau du cheval. Cette inspection permet de détecter rapidement la présence d’une tique et de l’enlever afin d’éviter la contamination du cheval.
  • L’utilisation de produits insecticides ou insectifuges adaptés. Attention néanmoins à avoir une utilisation raisonnée de ces produits afin de limiter le développement de résistances. Vous pouvez utiliser par exemple le Flymax N’Tick des Laboratoires Audevard, conçu pour éliminer les insectes et les tiques de votre cheval.
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Marie

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