Le travail à pied est assez peu mis en avant en France. Pourtant, il peut être très bénéfique pour votre cheval, pour son physique comme son mental, et également pour la relation que vous souhaitez entretenir ou créer. Travailler son cheval à pied, ce n’est pas simplement longer quelques minutes de chaque côté aux trois allures. Il existe de nombreuses techniques, des accessoires différents et des méthodes différentes. Autant dire qu’il est compliqué d’avoir fait le tour de la question en quelques séances. Aujourd’hui, nous allons nous concentrer sur une technique que beaucoup essaient et qui permet de renforcer le lien avec son cheval : le travail en liberté.
Se renseigner sur le travail en liberté
Le travail en liberté peut se faire très facilement. Pas besoin d’acheter des accessoires, ni d’avoir un environnement particulier, ni d’être un grand connaisseur ! Beaucoup de vidéos et d’exercices sont accessibles en ligne et de nombreux « horsemen » proposent des formations.
En France, on connaît assez bien Andy Booth, Australien installé au sud de Bordeaux. Il propose une équitation basée sur des techniques de horsemanship et qui repose sur la connaissance du cheval dans son milieu.
Aux États-Unis, d’autres personnes sont assez connues et ont également des centres de formation. Il y a, par exemple, la technique du join-up de Monty Roberts, ou encore les 7 jeux de Pat Parelli.
Après s’être renseigné sur le travail en liberté, mais avant de commencer à le pratiquer, on doit être capable de contrôler les pieds de son cheval. Durant une séance de longe, on peut donc s’entraîner à faire des demandes simples (pas, trot, galop, arrêt, ralentir, accélérer, tourner…). Ces demandes se font à la voix ou par action du corps afin de vérifier que le cheval répond aux ordres sans l’aide de la longe. Une fois les ordres assimilés, on peut détacher la longe.
Les bases du travail en liberté
Pour que le cheval reste connecté à son cavalier, il est nécessaire d’introduire le travail en liberté dans un rond de longe ou rond d’Havrincourt. Ainsi, dans cet espace assez petit, on peut facilement s’entraîner à changer d’allure ou à changer de sens. Ensuite, vous pouvez également agrandir ou rétrécir le cercle, faire venir le cheval vers vous, et encore bien d’autres exercices que vous pouvez inventer. Petit à petit, votre cheval doit s’habituer à être avec vous et comprendre ce que vous attendez de lui.
Une fois que votre cheval est à votre écoute, vous pouvez tenter d’agrandir l’espace. Selon vos installations, vous pouvez essayer le manège, la carrière ou le pré de votre cheval. Il est fort possible que tout ne se passe pas comme avant. Dans les premiers temps, votre cheval peut être beaucoup plus intéressé par son environnement extérieur que par vous. Ce n’est pas grave, continuez de le stimuler. Vous pouvez reprendre la longe pendant un moment si nécessaire. L’important est de lui faire comprendre qu’il doit se concentrer sur vous et non sur ce qu’il se passe autour.
Lorsque vous avez l’attention de votre cheval, vous pouvez lui faire faire les mêmes exercices que dans le rond de longe : des cercles de différentes tailles, des changements d’allure ou de main… Longer en liberté permet de renforcer la confiance entre vous et votre cheval. Vous allez pouvoir jouer avec lui et lui demander des choses beaucoup plus aisément. En retour, il aura davantage confiance en vous et vous suivra plus facilement.
Pour aller plus loin
Enfin, le travail en liberté peut également se faire dans un environnement ouvert. Dans cet espace non clôturé, vous devez travailler sans crainte que le cheval s’échappe et revienne tout seul aux écuries. Attention, il ne faut en aucun cas brûler les étapes et penser que votre cheval vous suivra forcément s’il le fait dans un endroit clos. Il faut veiller à travailler pendant un temps dans chaque espace et donner envie à votre cheval d’être avec vous. Cela ne passe pas forcément par le soudoiement par des carottes ou des bonbons. Votre cheval doit y trouver de l’intérêt et se sentir plus en sécurité avec vous que loin de vous.
Le travail en liberté renforcera le lien qui vous unit à votre cheval en règle générale et particulièrement dans le travail monté. La communication sera plus fluide, les gestes pourront être anticipés et vous aurez une meilleure confiance l’un en l’autre.